• Envolez-vous avec Giuseppe Desa, le franciscain de Cupertino : "The Reluctant Saint" (1962, VOSTFR) !

    Nouvelle sortie sur le blog "Films Et Foi" en ce dimanche 10 août 2014 !

    Aujourd'hui, je vous propose la biographie de saint Joseph de Cupertino (1603-1663), frère lai du monastère franciscain de Martina, devenu saint patron des aviateurs, entre autres, après avoir expérimenté des phases de lévitation surnaturelle.

    En 1962, Edward Dmytryk s'empare de ce sujet et confie à l'excellent Maximilian Schell, oscarisé pour son rôle de procureur dans "Jugement à Nuremberg" (1961), la lourde tâche de personnifier le jeune Giuseppe Desa, un brave garçon toujours dans la lune du bourg de Cupertino. Il est issu d'une famille pauvre, où sa mère assume l'essentiel du travail et s'inquiète pour l'avenir de son benêt de fils. C'est l'actrice italienne Lea Padovani qui met toute son énergie au service de son rôle, elle est exceptionnelle. Il faut la voir arracher à son fils terrifié la promesse de rejoindre le couvent franciscain de son oncle...

    Le tournage a eu lieu en Italie même, ce qui ajoute une note d'authenticité au film. Le monastère est réel, si les acteurs ne sont pas de vrais moines. À Martina, Giuseppe est en butte à la sourde hostilité du Père Raspi (Ricardo Montalban, capable de bien mieux que de jouer les hôtes de luxe de "L'Île fantastique"), intimement convaincu que Giuseppe est un porte-guigne et décidé à le chasser, ce qu'il réussit à faire une première fois, mais Lea Padovani veille au grain (encore une scène formidable pour elle). Giuseppe rencontre aussi la jalousie en la personne du Bossu (Carlo Croccolo, prodigieux), mais c'est la sollicitude du Vicaire Général, l'Évêque d'Urso (Akim Tamiroff, la bonté incarnée), qui va changer son destin. Il le pousse en effet à étudier pour devenir prêtre, et ce au grand dam du frère Orlando (Giulio Bosetti), chargé de faire entrer la Bible dans une tête si légère qu'elle finira par défier les lois de la gravité !

    Ce fut un bonheur de tous les jours que de sous-titrer ce film rare, pétri de foi joyeuse, de doutes et de scènes comiques. Une manière de rendre hommage aussi à ce magnifique acteur qu'était Maximilian Schell, décédé en début d'année, et qui livre une performance unique dans le rôle de Giuseppe. Il est parfait de naïveté confiante, d'amour pur du prochain et de modestie vraie face aux coups du destin, tant d'origine humaine que divine.

    La partition musicale est de Nino Rota (1911-1979), une de ses 170 réalisations pour le cinéma...

    Franchement, ne passez pas à côté de cette merveille !


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